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Nadia El Mammeri, Chargée de Recherche au CNRS affectée à l’Institut de chimie et biologie des membranes et des nano-objets (CBMN-UMR5248) vient d’intégrer le groupe du Dr. Antoine Loquet localisé à l’IECB.  
Nadia connait déjà bien l’IECB pour y avoir fait sa thèse entre 2017 et 2020. Après un master de Biochimie et Biologie moléculaire à Bordeaux, ses travaux de thèses ont portés sur l’étude d’assemblages supramoléculaires par spectroscopie de résonance magnétique des solides (RMN).Après avoir brillamment soutenu sa thèse elle a rejoint l’équipe du Professeur Mei Hong au Massachusetts Institute of Technology de Boston (MIT) pour étudier la protéine Tau dans sa forme fonctionnelle et pathologique. Par ces travaux, Nadia a pu compléter/approfondir ses compétences en Biologie structurale et en cryo-microscopie électronique (cryo-EM).

  • Que retires-tu de ton expérience américaine ?

J’ai eu une première expérience aux Etats-Unis à Yale pendant ma thèse (6 mois) dans le cadre d’une bourse Fulbright. Cet échange m’a confortée dans mon choix de retourner aux Etats-Unis pour un postdoc. Pendant mes 4 ans de postdoc, dans le groupe du Professeur Mei Hong au MIT à Boston, j’ai étudié les mécanismes d’agrégation de la protéine Tau dans le cadre de la dégénérescence neurologique.

  • Quels conseils pourrais-tu donner au futur docteur ?

Ces quelques mois aux États-Unis, au sein de l’équipe du Professeur Jorge E. Galán à Yale, ont été très enrichissants scientifiquement, car ils m’ont offert un premier contact avec la cryo-EM. Par la suite, j’ai pu approfondir cette thématique au MIT.

Ces deux expériences aux États-Unis m’ont permis de découvrir de nouvelles approches méthodologiques en recherche, tout en consolidant mon expertise en RMN des solides. Durant mes quatre années au MIT, j’ai également acquis une précieuse expérience en gestion de laboratoire et en encadrement d’étudiants.

Je recommande vivement aux étudiants, si cela leur est possible, d’effectuer un échange dans un autre pays ou au sein d’une autre équipe de recherche. Il est essentiel de découvrir différents modes de fonctionnement et diverses approches scientifiques afin de mieux définir ses propres orientations professionnelles.

  • Nadia pourquoi le choix de Bordeaux pour ton retour France ?

Bordeaux et en particulier l’IECB présente l’avantage de regrouper en un même lieu, plusieurs techniques de caractérisation tel que la cryo-EM ou la RMN des solides. Par ailleurs, mon institut de rattachement, CBMN, est un laboratoire pluridisciplinaire regroupant des chimistes, biochimistes ou encore des biologistes offrant de nombreuses perspectives de collaborations. Enfin, le Neurocampus de Bordeaux bénéficie d’un rayonnement international et ma thématique de l’étude du vieillissement avec la protéine TMEM106B (protéine impliquée dans les maladies neurodégénératives) s’inscrit parfaitement dans les projets du Neurocampus. Pour toutes ces raisons Bordeaux s'est imposé comme le meilleur choix en France pour développer mes projets de recherche.

  • Quels sont tes projets à court et moyen terme ?

Mon projet de recherche principal porte donc sur l’étude de la protéine TMEM106B et notamment comment répondre, d’une part à des questions mécanistiques par RMN des solides et, d’autres part à des problématiques structurales par Cryo-EM. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, ma première année va être consacrée pour une bonne part à l’écriture de demandes de financements nationaux et internationaux.

EL MAMMERI Nadia

Contact

  • EL MAMMERI Nadia - Chargé(e) de Recherche CNRS
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